dimanche 17 mai 2015


Les cieux racontent la gloire de Dieu
et l'œuvre de ses mains, la voûte céleste la proclame.
Le jour au jour en livre le récit
la nuit à la nuit en donne connaissance
Il n'y a pas de mots, pas de paroles, leur voix ne s'entend pas
mais par toute la terre en ressortent les traces
et leur langage jusqu'aux extrémités du monde...
Ps 19,2-5


Le psalmiste se tient d'abord silencieux.
Il écoute, et recueille les récits sans fin de la terre et du ciel, des jours et des nuits. A leurs palabres incessantes il tend l'oreille, et ces paroles lui semblent à la hauteur du mystère. Il s'imprègne des aubes pastel, des soirs apaisés, ou rugueux, de la rumeur du vent qui ploie les grands arbres, des marées puissantes, de la terre sous ses pieds. Certains jours, des lumières inouïes, une harmonie pleine, le laissent sans voix, le souffle coupé. Là encore, il écoute, attentif au chant qui depuis l'origine porte le monde, au Souffle qui couve la terre. Et peu à peu les mots lui viennent, timides reflets de la splendeur qui l'entoure. Timides mais indispensables. Mots d'émerveillement qui jalonnent le psautier, répits entre les plaintes et les questions, la mémoire et l'attente. Pierres de gratitude envers le Dieu de toute Vie, haltes sur le chemin.